
Le mardi 18 mars 2025, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a fait une annonce importante via son compte Instagram concernant le parc Marineland d’Antibes, un lieu bien connu pour ses spectacles marins et son zoo. Selon l’annonce, les deux orques qui résidaient au parc devront quitter définitivement les lieux d’ici la mi-avril 2025. Cette décision survient après une série de préoccupations liées à l’état des bassins, à la dégradation de l’infrastructure, ainsi qu’à l’absence de personnel qualifié pour s’occuper des animaux.
Le parc zoologique, qui était déjà fermé de manière définitive depuis le début de l’année 2025, semble être à un tournant décisif dans sa gestion et ses pratiques. Cette annonce marque une étape dans le processus de révision des conditions de captivité des animaux marins en France et fait écho à un mouvement de plus en plus large de remise en question des parcs marins et des spectacles mettant en scène des animaux sauvages.
Un contexte de dégradation et de fermeture
Le Marineland d’Antibes, situé sur la Côte d’Azur, était une destination phare pour les passionnés d’animaux marins, avec ses spectacles d’orques, de dauphins et d’autres mammifères marins. Cependant, ces dernières années, le parc a été de plus en plus critiqué pour les conditions de vie de ses pensionnaires. Les images d’animaux en captivité et les rapports sur la dégradation des installations ont suscité l’indignation de nombreuses associations de protection des animaux et d’écologistes.
En 2025, la situation a atteint un point de non-retour. Le parc a annoncé sa fermeture définitive début janvier, mettant un terme aux activités de spectacles et aux visites. Cette décision a été prise en raison de la vétusté des installations et du manque de moyens pour effectuer les réparations nécessaires. L’absence de personnel soigneur qualifié, exacerbée par les départs successifs de certains employés, a également précipité cette fermeture.
Les orques et leur avenir
Les deux orques, qui étaient les figures emblématiques du parc, doivent donc être transférées ailleurs avant la mi-avril 2025. Ces mammifères marins, connus pour leur intelligence et leur sociabilité, ont suscité un vif débat sur la question de la captivité. Les orques, en particulier, sont des animaux très sociaux qui vivent en groupe dans la nature. Leur maintien en captivité dans des bassins restreints a souvent été critiqué pour les effets négatifs sur leur bien-être physique et psychologique.
Les annonces récentes soulignent que la priorité est maintenant de trouver un endroit adéquat où ces orques pourront être accueillies dans des conditions respectueuses de leurs besoins. Plusieurs options sont actuellement à l’étude, y compris leur transfert dans des sanctuaires marins ou des structures spécialisées, mais cela reste un processus délicat, nécessitant une planification minutieuse pour garantir le bien-être des animaux.
La position d’Agnès Pannier-Runacher et les enjeux écologiques
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a pris cette décision dans le cadre d’une réflexion plus large sur la préservation de la biodiversité et le respect des animaux dans les espaces de captivité. Elle a souligné l’importance d’évaluer les conditions de vie des animaux dans ces parcs et de garantir des solutions respectueuses de leur bien-être.
Dans son message, la ministre a également mis en avant le rôle de la transition écologique et de la mise en place de politiques visant à préserver les espèces marines dans leur environnement naturel, plutôt que de les exposer à une vie en captivité. Cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large de protection des animaux et de réflexion sur la pertinence des parcs marins.
Le gouvernement français a, ces dernières années, mis en place des mesures visant à interdire les spectacles avec des dauphins et des orques dans les parcs marins, ce qui a mené à la fermeture progressive de certains de ces lieux, comme cela a été le cas avec le Marineland d’Antibes. Ces initiatives sont en accord avec la volonté croissante de la société civile de réexaminer les pratiques de captivité et de sensibiliser le public aux enjeux écologiques liés aux animaux marins.
Une remise en question des pratiques des parcs marins
La décision concernant les orques du Marineland d’Antibes est également le signe d’une tendance plus générale qui remet en question la légitimité des parcs marins où les animaux sont souvent forcés de vivre dans des environnements artificiels, loin de leur habitat naturel. La question de l’éthique de ces pratiques a pris de l’ampleur au cours des dernières années, notamment après la publication de documentaires et d’études sur les souffrances psychologiques et physiques des animaux en captivité.
Dans ce contexte, plusieurs organisations de défense des animaux ont salué la fermeture du parc et l’annonce concernant le départ des orques. Cependant, ces groupes soulignent également l’importance de garantir des alternatives éthiques pour les animaux concernés, en offrant des solutions de réhabilitation adaptées.
Le futur de Marineland : quel avenir pour le site ?
La fermeture du Marineland d’Antibes soulève également des questions sur l’avenir du site lui-même. Bien que le parc soit désormais fermé au public, des discussions sont en cours pour déterminer l’avenir de l’infrastructure. Plusieurs options sont envisagées, dont la reconversion du lieu en un centre de conservation marine ou un sanctuaire pour les animaux en captivité.
Pour l’instant, la priorité reste le transfert des orques, mais d’autres projets de reconversion pourraient voir le jour dans les années à venir, dans un souci de préservation de l’écosystème local et du bien-être animal.
Une étape vers une gestion plus respectueuse des animaux
L’annonce du départ des orques du Marineland d’Antibes et la fermeture définitive du parc marquent une étape importante dans le débat sur la captivité des animaux marins en France. Ces décisions s’inscrivent dans un mouvement plus large en faveur d’une gestion plus respectueuse des animaux et de leur environnement naturel. Bien que cette transition soit un défi, elle ouvre également la voie à une réévaluation des pratiques de captivité et à l’exploration de solutions plus éthiques pour les animaux marins.